Rennes : expérimentation de la forêt mosaïque pour prévenir les incendies

Le premier incendie majeur de l’été avait été déclenché en forêt de Rennes. Ce rare et violent feu avait éclaté dès le mois de mai, ravageant la forêt pendant trois jours. Les flammes s’étaient dissimulées dans les racines et la tourbe, dévorant 20 hectares de sol desséché après plusieurs semaines sans pluie.

Le concept de « forêt mosaïque »

La Bretagne, peu habituée à faire face à des incendies de cette envergure, se préparait ainsi à un été caniculaire marqué par plusieurs feux de grande ampleur. Un an après cette première alerte, l’Office national des forêts a évalué ses actions et dressé un premier bilan. Les agents sont déjà engagés dans la reconstruction du massif forestier et planifient la création d’une « forêt mosaïque ».
La méthode de la « forêt mosaïque » repose sur un concept simple, mais poétique : mélanger les différentes espèces d’arbres, planter par parcelles et adopter diverses techniques sylvicoles. Les agents de l’ONF prévoient de tirer profit des zones dévastées par l’incendie en procédant à des replantations progressives « dans les espaces laissés par les flammes ».

 

Adapter les massifs au réchauffement climatique

Les forestiers pourront également introduire des espèces plus résistantes à la chaleur pour adapter le massif aux effets du réchauffement climatique. La forêt de Rennes, s’étendant sur 3 000 hectares, présente un équilibre délicat entre feuillus (comme le chêne, le hêtre, le châtaignier et le bouleau) et résineux (notamment le pin maritime), qui occupent presque la même superficie. Cependant, il faudra du temps pour restaurer la santé de cette forêt, fortement éprouvée et davantage exposée aux parasites.

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Aider la nature à se régénérer

Jusqu’à présent, seules les parcelles où les arbres étaient les plus jeunes ont été replantées. Dans les zones où la végétation était plus mature, l’ONF a décidé de donner une chance aux arbres touchés par l’incendie de se régénérer naturellement. En utilisant cette approche, les agents espèrent que la forêt bénéficiera d’une « pluie de graines » produite par la végétation la plus ancienne, favorisant ainsi une régénération naturelle. Cela prendra entre deux et quatre ans pour se réaliser.

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