Levée de fonds de 3 millions d’euros par Beebs dans le but de produire des vêtements d’occasion pour enfants

L’arrivée d’un bébé est un choc et un bonheur émotionnel pour les parents, mais aussi une épreuve financière. Pendant la grossesse, préparez l’arrivée du nouveau-né en achetant une poussette, un lit, une table à langer, des vêtements, des couches, des biberons, etc peut s’avérer être un parcours du combattant.

Et après la naissance, le petit grandit si vite qu’il faut renouveler sa garde-robe à grande vitesse et acheter de nouveaux équipements. Arsène Huot et Morgan Hilmi , deux amis, l’ont remarqué à l’arrivée de leur premier enfant, né à un mois d’intervalle à l’été 2019.

Le choix de produits spécifiques à petit prix

« Cela nous coûtait très cher d’acheter des produits que nous n’utilisions pas vraiment depuis très longtemps »,

se souvient Morgan Hilmi. Les associés décident alors de fonder Beebs , une plateforme de seconde main dédiée uniquement au monde de l’enfance (0 à 14 ans).

« Nous avons 250 000 produits et 250 catégories d’articles sur notre application »

Morgan Hilmi nous explique que 80% des articles vendus sont neufs ou en très bon état.

Les utilisateurs de Beebs peuvent y acheter ou vendre des produits, mais aussi échanger et s’entraider dans un espace communautaire. La société affirme avoir vendu plus de 40 000 articles pour enfants depuis son lancement fin 2020.

Pour accélérer son développement, la jeune pousse vient de boucler un tour de table de 3 millions d’euros mené par les fonds Isai et Citizen Capital. Cette opération doit permettre à Beebs d’étoffer ses équipes, d’améliorer ses canaux de distribution (application mobile et site internet), et d’investir dans le marketing pour mieux se faire connaître.

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Une offre riche et pour tous les goûts

Le marché de l’occasion est attractif pour des raisons économiques – les produits sont moins chers – mais aussi écologiques – le textile est l’une des industries les plus polluantes. De par ses particularités, le segment de l’enfance est très dynamique et a vu plusieurs acteurs s’engouffrer dans la brèche, comme « Children’s Affairs » ou « Il était une fois ».

Les grandes plateformes ne sont pas en reste Vinted, qui vient de boucler une levée de fonds de 250 millions d’euros, propose des vêtements de seconde main pour enfants, tout comme la licorne tricolore Vestiaire Collective. « Mais cette activité représente une petite partie de notre activité », souligne Sophie Hersan, sa co-fondatrice.

« Il y a de grands acteurs généralistes qui ont contribué à populariser le marché de l’occasion. Mais ils ne répondent pas à certains besoins spécifiques », veut croire Morgan Hilmi. Chez Beebs, il est en effet possible de trouver des mouche-nez pour bébé, des humidificateurs, des pare-feu, des réducteurs de toilette, des adaptateurs cosy, etc.

Un marché où les marges sont faibles

« Il faut avoir beaucoup d’audience pour exister en CtoC », prévient Eric Gagnaire, fondateur de Patatam. C’est pourquoi cette start-up, qui a commencé par des produits dédiés aux enfants en 2013 avant d’élargir sa gamme de produits, a fait un tournant en 2020 et travaille désormais avec des acteurs de la grande distribution (Carrefour, Auchan, Leclercq), où elle met des corners pour les produits d’occasion.

Le marché de l’occasion est estimé à plus d’1 milliard d’euros en France et devrait continuer à croître à un rythme soutenu dans les années à venir. Mais le conquérir n’est pas une tâche facile. « Les marges sont plus faibles pour la seconde main, rappelle Eric Gagnaire. Les créateurs de Beebs sont prévenus.


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