À partir d’avril, la métropole de Lille va expérimenter un nouveau système de récompense des automobilistes qui acceptent de laisser leur véhicule à la maison pendant les heures de pointe. L’objectif est de modifier les habitudes de déplacement et de réduire les embouteillages fréquents autour de Lille. Ce dispositif a été déjà mis à l’essai aux Pays-Bas et à Boulogne-Billancourt, sans être reconduit.
Un dispositif incitatif rémunérateur
Le programme Ecobonus propose un concept très simple : laisser sa voiture au garage. Les automobilistes qui y adhèrent sont récompensés avec 2 euros par trajet évité, soit 4 euros par jour et 80 euros par mois. La métropole de Lille espère recruter 5.000 volontaires pour cette expérimentation qui débutera en septembre et doit durer neuf mois.
Elle va récompenser les automobilistes qui acceptent de laisser leur voiture entre 7h et 9h et entre 16h30 et 18h30, afin de modifier leurs habitudes de déplacement et de réduire la congestion autour de Lille.
Le projet Ecobonus est l’une des initiatives mises en place par la métropole de Lille pour réformer les moyens de transport. La somme de 11,3 millions d’euros nécessaire à sa mise en oeuvre a été financée grâce à des fonds de l’Etat, de l’Union européenne et de la région Hauts-de-France. Si les résultats sont satisfaisants, la Mel estime qu’il serait judicieux de déployer le dispositif sur d’autres axes, notamment : l’A25 (Dunkerque-Lille), l’A22 (Belgique-Lille) et la RN41 (La Bassée-Lille).
Une idée venue des Pays-Bas
Cette idée a fait son entrée en 2016, lorsque les élus de la Mel ont découvert une expérience similaire en cours à Rotterdam, aux Pays-Bas. D’après le communiqué de presse de la Mel, trois mois après la fin du dispositif, plus de 85 % des conducteurs évitaient encore l’heure de pointe.
Selon Consoglobe.fr, l’initiative néerlandaise a réussi à diminuer le trafic autoroutier de 17%. Damien Castelain, Président de la Métropole de Lille (Mel), déclare que « si on arrive à réduire le trafic de 6% chez nous, cela contribuera à fluidifier la circulation ». En effet, l’A1 connaît un pic à 12.000 véhicules par heure durant les heures de pointe.
Recherche de volontaires
La Mel recherche des volontaires parmi les habitants des villes de Béthune, Lens, Arras, Cambrai et Valenciennes. Les pré-inscriptions sont ouvertes entre le 3 avril et le 12 mai sur le site internet changercarapporte.fr. Durant les mois de mai et juin, des caméras Lapi installées sur l’A1 et l’A23 vérifieront l’éligibilité des volontaires.
Pour participer à l’expérience, les automobilistes devront fréquenter ces axes aux heures de pointe. Une fois sélectionnés, les volontaires devront télécharger une application spécifique et accepter un suivi GPS sur leur téléphone afin de vérifier qu’ils ont bien changé leur mode de déplacement. Damien Castelain souligne que des contrôles seront effectués, bien que la Mel fasse confiance aux volontaires.
Une efficacité à vérifier
En janvier, un article de La Tribune a remis en question l’efficacité de la mesure d’encouragement mise en place par la Mel. Deux rapports néerlandais, l’un émis par le ministère des Infrastructures et de l’Environnement et l’autre par un cabinet indépendant, ont constaté des résultats très mitigés et le dispositif a finalement été abandonné après avoir été mis en place dans différentes villes des Pays-Bas. En particulier, le rapport ministériel a fait état d’un retour à une circulation identique un ou deux ans après la fin du dispositif.
La solution du covoiturage
Une nouvelle expérience verra le jour en 2023, grâce à l’initiative de l’Etat : une voie dédiée au covoiturage. Damien Castelain a annoncé qu’ « avant la fin de l’année, voire même d’ici à juillet, la troisième voie de l’A1 sera réservée aux covoitureurs avec une prime de 100 euros cumulable avec l’Ecobonus ». Le covoiturage est une pratique peu répandue en France pour le moment. Les statistiques de la Mel indiquent une moyenne de 1,1 passager par voiture sur le réseau autoroutier, ce qui signifie qu’il y a beaucoup de choses à faire pour développer cette pratique.
[winamaz table= »18″]
Bienvenue sur la page dédiée à mes articles, je me présente, je suis Morgane, 28 ans. Je suis depuis peu la directrice de publication de la révolution textile. J’aime rédiger sur la révolution textile et constater que mes articles sont lus et appréciés. Je traite souvent de sujets d’actualité et orientés sur l’écologie, la réduction des déchets ou encore les économies d’énergie. Pour toute demande au sujet d’un article, vous pouvez me contacter via mon mail : morganed@larevolutiontextile.com