Pourquoi la Coupe du Monde de Football 2022 au Qatar sera une aberration écologique ?

La question de l’environnement s’invite au Mondial du football ! Les anti-Qatar 2022 multiplient les attaques et les points se comptent en gaz carbone lâché dans l’atmosphère.

L’édition 22 à empreinte carbone nulle ou opération greenwashing ?

La polémique autour du choix du Qatar comme pays organisateur de la Coupe du monde 2022 s’enflamme. Les défenseurs de l’environnement taclent le comité d’organisation (FIFA + Qatar) à propos de l’impact environnemental néfaste du Mondial-2022. Les organisateurs déploient des parades et promettent : s Le premier mondial neutre en carbone ».

Réalité ou utopie ? Seriez-vous prêt à jouer à l’arbitre ? Croyez-vous comme nous que l’attribution du Mondial 2022 au Qatar s’est faite en 2010 sans tenir réellement compte du facteur écologique ?

Pourquoi les défenseurs de l’environnement qualifient cette coupe du monde 2022 de contresens écologique ?

Les anti-Qatar 2022 crient au scandale et décrient l’événement : c’est une aberration climatique fatale. Les propres estimations de la FIFA (à multiplier par huit selon des climatologues) leur donnent crédit. En effet, le Qatar 2022 produira 3,6 millions de tonnes de dioxyde de carbone contre 2,1 millions de tonnes de CO₂ générées par le Mondial 2018 en Russie. À titre de comparaison, la France lâche 4,2 millions de tonnes de CO₂ par an.

Les défenseurs du climat estiment à juste titre qu’il est utopique d’évoquer un Mondial zéro carbone. D’autant plus que la Coupe du monde 2022 aura pour théâtre le désert brûlant du Golf. Changer la date de l’événement (l’automne au lieu de l’été) n’atténuera que légèrement son impact environnemental total.

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Coupe du monde de football 2022 : la génération de carbone est maximisée

La grande partie du gaz carbonique générée lors d’une Coupe du monde est due au transport et aux infrastructures exigées par la FIFA. Or dans le cas du Qatar, une simple analyse des données géographiques du pays et de l’existant (stades déjà construits, capacité hôtelière, logistique de transport disponible, etc.) montre que la facture écologique sera colossale. Les regrets tardifs de Joseph Blatter ne diminueront ni le nombre d’ouvriers décédés (+6 500 travailleurs sont morts sur les chantiers de la Coupe du monde au Qatar) ni la quantité de gaz lâchée dans l’atmosphère depuis 2010 (l’empreinte carbone totale des stades dépasse les 1,6 million de tonnes CO₂).

Le budget colossal alloué à l’organisation du mondial 2022 par le gouvernement du Qatar ne fera aucun miracle écologique (200 milliards de dollars contre 9 milliards d’euros pour le Mondial 2008 en Russie).

Mondial 2022 : zéro carbone selon la FIFA et le Qatar !

Le comité d’organisation de la FIFA World Cup Qatar 2022™ clame que cette compétition sera neutre en carbone ! Cette affirmation — lancée dans le désert — est contestée par les ONG de protection de l’environnement. Les principaux accusés pointés par les défenseurs de la nature sont les chantiers/infrastructures, le transport et la climatisation des stades.

L’ONG Carbone Watch Market estime que l’empreinte carbone totale des stades dépasse les 1,6 million de tonnes CO₂ (la FIFA annonce 0,2 MTCO2 pour une durée d’utilisation de 50-60 ans). Les matériaux avalés par les huit stades construits sont effectivement très gourmands en émissions de gaz à effet de serre.

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De même, la climatisation des stades par les fluides réfrigérants et les gaz causera une énorme consommation d’électricité. Le contexte mondial actuel (crise de l’énergie, pénurie du gaz, coupures et coût de l’électricité) n’est nullement en faveur du Mondial ; les promesses du recours à l’électricité photovoltaïque n’ont pas convaincu les anti-Qatar 2022.

Les calculs ne sont pas meilleurs du côté du transport. Le « petit » Qatar ne peut pas héberger les 1,2 million de supporters et visiteurs espérés. Ainsi, plus de 160 vols aller-retour dans la journée sont prévus à partir des pays limitrophes. L’empreinte carbone par spectateur se comptera en kilos CO₂ : un non-sens écologique selon les défenseurs du climat.

Le mécanisme de compensation annoncé par la FIFA et le Qatar

Se repentir des méfaits causés au climat par le rachat de crédits carbone ne dédouane par le comité de l’organisation du Mondial (3,6 millions de crédits carbone promis pour 3,6 millions de tonnes CO₂ émis). Deux anomalies sont contrepointées :

  1. La nature et l’utilité des projets amis de l’environnement retenus par Le Qatar (ils sont à financer)
  2. La création de l’organisme chargé de l’achat des crédits carbone, le Global Council Market, par les organisateurs du Mondial, eux-mêmes !

La compensation carbone du Qatar 2022 est étiquetée d’opération greenwashing. Et vous, que pensez-vous du bilan carbone de la Coupe du monde de football 2022 ?


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