Pollution lumineuse : les moustiques sont plus piquants et vecteurs de maladies toute l’année

Les chercheurs de l’université de l’Ohio aux États-Unis ont récemment découvert que la pollution lumineuse rend les moustiques plus actifs et donc, plus piquants. Les villes et agglomérations sont de plus en plus touchées par ce phénomène, où les sources de lumière artificielle telles que les réverbères, les façades éclairées ou les panneaux publicitaires perturbent la biodiversité. La multiplication des points lumineux et l’augmentation de leur intensité ont des effets pernicieux sur la nature, notamment sur le cycle de vie des moustiques.

Un cycle de vie perturbé par l’excès de lumière artificielle

Le problème réside dans le fait que les moustiques ne peuvent plus entrer en phase de repos à cause de l’excès de lumière artificielle émise par les villes. En effet, après avoir emmagasiné suffisamment de graisses pour survivre, les moustiques passent en mode diapause, une période durant laquelle les insectes diminuent temporairement leur activité métabolique.

Durant cette phase léthargique, ces insectes trouvent un endroit chaud pour passer l’hiver et attendent patiemment le retour des beaux jours pour sortir de leur tanière. Cependant, à cause de la pollution lumineuse, les moustiques restent actifs plus longtemps et nous piquent toute l’année.

Les conséquences sur la transmission des virus

L’augmentation de l’activité des moustiques engendre également un risque accru de transmission de certains virus. En effet, en étant plus actifs, les moustiques sont plus susceptibles de propager des maladies telles que le paludisme, la dengue ou le Zika. C’est donc un véritable enjeu de santé publique qui se dessine derrière ce phénomène de pollution lumineuse.

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Des solutions pour limiter la pollution lumineuse et préserver la biodiversité

Pour lutter contre la pollution lumineuse et ses effets néfastes sur les moustiques et la biodiversité en général, plusieurs solutions peuvent être envisagées :

  • Réduire l’éclairage public la nuit : Certaines villes ont déjà fait le choix de diminuer l’éclairage public la nuit afin de faire des économies d’énergie et de limiter la pollution lumineuse. Un effort qui peut être amplifié et étendu à d’autres agglomérations.
  • Utiliser des sources de lumière moins perturbatrices : Il est possible d’opter pour des éclairages moins intenses ou avec des spectres lumineux moins perturbateurs pour la faune. Les LED à température de couleur chaude et les lampes à sodium basse pression constituent des alternatives intéressantes.
  • Diminuer les points lumineux inutiles : Éteindre les enseignes lumineuses des magasins et autres sources de lumière superflues permettrait de réduire significativement la pollution lumineuse tout en réalisant des économies d’énergie.
  • Sensibiliser les particuliers : Les habitants peuvent également participer à la lutte contre la pollution lumineuse en éteignant leurs lumières extérieures durant la nuit ou en optant pour des éclairages moins intenses et plus respectueux de l’environnement.

Un enjeu global pour l’environnement et la santé humaine

La prise de conscience de l’impact de la pollution lumineuse sur les moustiques et, par extension, sur la biodiversité et la santé humaine est essentielle. En œuvrant pour limiter ce phénomène, les acteurs publics, les entreprises et les citoyens contribuent à préserver notre environnement naturel et à diminuer les risques sanitaires associés aux maladies transmises par les moustiques.

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