Les eaux rejetées par les lave-linges domestiques sont l’une des principales sources de pollution par les microfibres dans les océans. Chaque année, environ 2 millions de tonnes de microfibres sont rejetées par les lavages domestiques, souligne l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer).
Étude sur les effets des microfibres
L’Ifremer, en collaboration avec le CNRS et les universités de Bretagne occidentale et du Mans, s’est penché sur les conséquences des microfibres rejetées par les lave-linges sur les organismes marins. Les résultats de leur recherche ont été récemment publiés dans la revue Environmental Pollution.
L’étude a impliqué l’exposition d’huîtres creuses à des microfibres textiles naturelles (laine, coton biologique et non biologique) ainsi qu’à des fibres synthétiques (acrylique, nylon, polyester) et à leurs additifs chimiques associés. Les chercheurs ont étudié la capacité des huîtres à ingérer ces microfibres et ont comparé les effets sur leur fonctionnement biologique.
Impact sur le métabolisme des huîtres
Les fibres, qu’elles soient naturelles ou synthétiques, ont des effets sur le métabolisme des huîtres, même à faibles doses. Camille Détrée, post-doctorante à l’Ifremer au moment de l’étude et aujourd’hui maître de conférences en biologie marine à l’Université de Caen-Normandie, souligne l’importance de cette découverte.
Selon elle, les huîtres exposées à des concentrations élevées ou faibles de microfibres ne présentent pas de différences significatives dans les effets observés. Cela suggère que même une faible dose environnementale de microfibres est suffisante pour déclencher des effets néfastes sur la santé des huîtres.
Impacts différenciés des fibres naturelles et synthétiques
Les auteurs de l’étude ont fait une observation surprenante : les fibres naturelles génèrent une inflammation plus importante des parois digestives des huîtres, ainsi qu’une plus grande perturbation de leur système immunitaire, par rapport aux fibres synthétiques.
Persistance des microfibres dans l’environnement
L’étude ne conclut pas pour autant que les fibres naturelles sont plus nocives que les fibres synthétiques. Cependant, selon Camille Détrée, la rugosité de la surface des fibres naturelles est plus importante et provoque probablement une inflammation plus forte des parois digestives lors du transit des huîtres.
En d’autres termes, la toxicité des microfibres est davantage liée à leur rugosité et à leur composition chimique plutôt qu’à leur nature plastique ou non.
Arnaud Huvet, biologiste marin à l’Ifremer, souligne un paramètre important à prendre en compte : la durée de persistance des microfibres dans l’environnement marin. Les fibres 100 % naturelles se dégradent en quelques semaines ou mois, tandis que les matériaux synthétiques peuvent mettre des dizaines voire des centaines d’années à se décomposer.
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