Malgré l’annonce d’un enfouissement définitif des déchets toxiques, plus de 300 personnes ont manifesté à Wittelsheim le samedi 23 septembre pour exiger le déstockage de Stocamine. Dans cette ville de 10 000 habitants située en périphérie de Mulhouse, les militants se mobilisent depuis plus de trente ans contre le stockage de déchets hautement toxiques dans les galeries d’une ancienne mine de potasse.
Les jeunes activistes prennent le relais dans la lutte contre Stocamine
Le rassemblement a vu la présence de membres du groupe Extinction Rebellion habillés en bleu, d’élus portant leurs écharpes tricolores, de drapeaux Europe Écologie-Les Verts et de Gilets Jaunes. Parmi eux, de nombreux jeunes, ce qui réjouit les anciens militants. Selon Yann Flory, porte-parole du collectif Destocamine, « rien n’est fini » et il se réjouit que des organisations comme Extinction Rebellion et Soulèvements de la Terre reprennent le flambeau.
- Les éléments hautement toxiques intègrent de l’amiante, du cyanure ou encore de l’arsenic.
- Les déchets sont stockés à plus de 400 mètres de profondeur sous la plus grande nappe phréatique d’Europe de l’Ouest.
Une approche radical pour intensifier la mobilisation
Pour les manifestants, il est nécessaire d’intensifier la lutte et de montrer qu’ils ne laisseront pas passer la décision du gouvernement. Ainsi, l’activiste Carola d’Extinction Rebellion explique qu’ils prévoient de créer une « frange radicale » capable d’utiliser l’action directe et la désobéissance civile pour permettre aux autres organisations de se faire entendre et de reprendre le dialogue avec les décideurs.
Soutien des élus et convergence au-delà des frontières
Sur scène, les discours se succèdent avec notamment Emmanuel Fernandes, député LFI de la deuxième circonscription du Bas-Rhin, qui est venu soutenir les opposants face à ce qu’il considère être un « écocide prémédité ». D’autres élus tels que Cécile Germain-Ecuer, conseillère régionale écologiste et militante de longue date contre le projet, pensent que l’avenir de la lutte se joue également à l’échelle internationale.
- L’appui de militants allemands de l’association Bund et du parti radical de gauche Die Linke montre la convergence transfrontalière de la lutte.
- Le droit à l’eau constitue un enjeu majeur pour ces jeunes activistes germanophones.
Marche symbolique vers le site de Stocamine
Avec environ cent personnes, les participants ont marché pendant une heure parcourant plusieurs kilomètres entre le centre de Wittelsheim et le site de Stocamine. Il s’agit d’un geste symbolique pour rappeler leur engagement et leur détermination à lutter contre le stockage des déchets toxiques sous la plus grande nappe phréatique d’Europe de l’Ouest.
Le rôle crucial du soutien au journalisme indépendant dédié à l’écologie
En ces temps difficiles, il est important de rappeler que le journalisme indépendant dédié à l’écologie, tel que Reporterre, n’a pas de milliardaires propriétaires ou d’actionnaires : il s’agit d’un média à but non lucratif. Le soutien des lecteurs est donc essentiel pour assurer la continuité de ce travail et permettre à un maximum de personnes de prendre connaissance des enjeux environnementaux et d’agir en conséquence.
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En somme, malgré les obstacles et les annonces gouvernementales, la lutte pour le déstockage des déchets toxiques à Wittelsheim se poursuit avec une nouvelle génération de militants bien déterminés à protéger les ressources en eau et l’environnement. L’appui des élus et la convergence internationale ajoutent encore davantage de poids à cette mobilisation indispensable.
Je suis une militante écologiste passionnée et une défenseuse de la protection de notre planète. Motivée par ma mission d’éduquer les gens sur le réchauffement climatique et de les inspirer à agir. Mon objectif est de créer un monde dans lequel nous pourrons tous profiter de la beauté de la nature sans l’endommager. J’écris donc des articles destinés à éveiller la conscience communautaire !