Le dernier rapport du Giec met en garde contre les conséquences du dérèglement climatique, dont l’acidification des océans qui risque de causer des dommages irréversibles aux écosystèmes marins. Une étude publiée dans la revue Environmental Research Letters propose six éléments pour évaluer la préparation d’un gouvernement à faire face à cette situation urgente. Les scientifiques appellent à une action rapide pour éviter une catastrophe environnementale.
Les cause de l’acidification des océans
L’acidification des océans est causée par la diminution du pH de l’eau des océans, qui est passée de 8,2 à 8,1 entre 1950 et 2021, représentant une augmentation de 26 % de l’acidité. Cette acidification est directement liée aux émissions de gaz à effet de serre, qui représentent environ 25 % du dioxyde de carbone émis dans l’atmosphère et qui se stockent dans les couches supérieures des océans. Les molécules d’eau réagissent avec ces gaz pour générer des ions, diminuant le pH de l’eau. Cette acidification est une menace pour tout l’écosystème marin.
Les impacts considérables sur la vie marine
Bien que l’eau des océans reste basique malgré l’acidification, ce changement a des impacts considérables sur la vie marine. Des processus biologiques tels que la productivité primaire, la calcification, les cycles des nutriments, la reproduction, le développement et les échanges gazeux sont affectés, ce qui menace de nombreuses espèces, y compris l’espèce humaine de manière indirecte. Des bactéries, des algues, des invertébrés et des poissons sont parmi les organismes marins touchés par l’acidification. C’est ce que souligne une étude.
Rebecca Albright, conservatrice de l’Académie de zoologie des invertébrés et fondatrice du Coral Regeneration Lab (CoRL), a déclaré que l’acidification des océans était l’un des tueurs silencieux du changement climatique. Bien que moins médiatisée que d’autres menaces comme le blanchissement des coraux, elle pourrait entraîner une destruction généralisée des environnements marins d’ici la fin de cette décennie si des mesures urgentes ne sont pas prises. Afin d’aider les décideurs politiques à élaborer un plan global pour protéger l’environnement et la société de l’acidification des océans, Albright et ses collaborateurs ont identifié six éléments clés pour évaluer l’état de préparation d’un gouvernement.
Aucune mesure gouvernementale n’est prise
Des chercheurs ont établi six critères pour mesurer la préparation d’un gouvernement face à l’acidification des océans, dont la protection du climat, la surveillance des changements, la communication et l’éducation, la conservation des écosystèmes, la réglementation et la planification pour une action efficace. Une étude de cas en Australie a révélé un manque de cohérence politique dans la mise en œuvre de ces mesures. Aucune décision n’a été prise pour limiter les émissions de gaz à effet de serre, principale cause de l’acidification. Aucun pays n’est considéré comme suffisamment préparé.
Malgré des conséquences dramatiques sur l’ensemble de la vie sur Terre
Le problème de l’acidification des océans est lié à d’autres risques anthropiques tels que le réchauffement climatique, l’élévation du niveau de la mer, la perte d’oxygène et l’eutrophisation. Ainsi, toute politique de lutte contre l’acidification des océans doit prendre en compte ces facteurs interconnectés et leurs impacts sur les écosystèmes et la société.
Les critères d’une politique efficace contre l’acidification des océans établis par les chercheurs seraient la connaissance et la recherche, la protection des aires marines et l’adaptation. Les chercheurs notent qu’aucun État ne remplit tous les critères pour lutter contre l’acidification des océans.
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