Découvrez pourquoi ce rapport choc datant de 1972 sur les limites de la croissance économique résonne maintenant dans le monde entier

Depuis le Rapport Meadows sur Les limites de la croissance publié en 1972 et les travaux de l’économiste américain Nicholas Georgescu-Roegen, une critique grandissante à l’endroit de la croissance économique et des conséquences qu’elle engendrent est apparue. En 2019, cette pensée s’est même traduite par un discours cinglant de Greta Thunberg prononcé devant des dizaines de leaders mondiaux à l’ONU.

Qu’en est-il de la biodiversité ?

Les chercheurs appellent aujourd’hui à sortir du dogme de la croissance afin de préserver efficacement le patrimoine naturel. Dans une communication récente dans la revue Conservation Letters intitulée Biodiversity policy beyond economic growth, il est expliqué que les paradigmes économiques doivent être remis en question pour protéger les écosystèmes.

Des gens souffrent et des écosystèmes entiers sont mis à mal à cause des activités humaines : il convient donc de trouver une solution qui rendra possible la cohabitation entre homme et nature.

Changer nos modes de vie

L’Homme se doit de créer une société où il s’impose des limites, sans quoi il risque de sombrer. Ces changements impliquent bien sûr, un développement durable et une redistribution plus juste des ressources, mais également des transformations plus profondes au niveau des mentalités. Il faudra peut-être prendre courageusement des mesures contre la spéculation, la privatisation et certaines formes de capitalisme qui ne permettent pas à tous d’accéder à la prospérité.

Un autre regard sur l’économie

Le défi consiste maintenant à imaginer un nouveau modèle économique qui reconnaîtrait la finitude des ressources et apporterait une solution viable aux problématiques environnementales. Ce nouveau modèle devrait tenir compte des limites physiques du système planétaire et assurer un avenir meilleur pour les générations à venir.

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Il existe des initiatives positives comme par exemple :

  • L’utilisation des technologies propres pour produire et consommer moins
  • La régulation des marchés financiers et l’interdiction des pratiques abusives
  • La réduction des inégalités grâce à une redistribution plus juste des richesses
  • La promotion des monnaies locales complémentaires
  • La mise en place d’une taxe sur le carbone (ou taxation pollueur payeur)

Ces diverses initiatives font partie de la dynamique globale de transition vers un autre mode de fonctionnement de l’économie qui reconnaisse et respecte les limites planétaires. Elles sont complémentaires à l’action des pouvoirs publics qui doivent prendre des mesures courageuses pour aider les populations à s’adapter aux contraintes climatiques et à lutter contre l’instabilité des milieux naturels.

Parvenir à un nouvel équilibre

Si nous voulons espérer vivre sur Terre encore quelques siècles, il est urgent de mettre en œuvre des solutions concrètes pour atteindre un nouvel état d’équilibre. Nous avons besoin d’une stratégie de long terme qui puisse faire face à la pression anthropique et aux impératifs de notre temps.

Nous avons tous une part de responsabilité et un rôle à jouer. La Nature a son mot à dire et elle attend le pas que nous faisons pour lui redonner sa place. Nous devons accepter de nous adapter à ses règles, de nous adapter à ses cycles. Passer de l’idée de domination à celle de participation, comprendre que nous ne sommes que des acteurs parmi beaucoup d’autres dans l’immense chorégraphie de la Vie.


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