Quelles solutions à notre disposition pour réduire l’impact environnemental du numérique ?

En 2020, le gouvernement a confié à l’ADEME et à l’Arcep la mission de mesurer l’empreinte environnementale du numérique en France. Dans ce but, les deux organismes ont remis en 2022 le premier rapport qui instaurait l’ACV comme méthode la mieux adaptée pour procéder à une évaluation globale, suivi d’un second dressant un état des lieux de l’empreinte en France en 2020. Le 9 mars 2023, le Monde Informatique et CIO lancent une nouvelle initiative sous forme de webconférence intitulée « Grands Thémas » où la Société Générale, le Crédit Agricole Aquitaine, les laboratoires Pierre Fabre, DB Schenker et Mutex partagent leurs pratiques en matière de Green IT autour de cette première édition thématique.

Une étude réalisée par l’ADEME et de l’Arcep et publiée début mars 2021 révèle que si rien n’est fait pour maîtriser l’impact carbone lié au numérique à horizon 2030, le trafic de données sera multiplié par 6 et le nombre d’équipements sera supérieur de 65 % par rapport à 2020. Il est donc impératif de prendre des mesures pour réduire l’empreinte environnementale du numérique.

Qu’est-ce qu’est le Green IT ?

Le Green IT (Informatique verte) ou IT Écologique désigne l’ensemble des techniques, méthodes et outils informatiques visant à réduire l’impact environnemental des activités informatiques. Il vise à minimiser les risques liés aux mauvaises pratiques sur l’environnement et à favoriser une meilleure exploitation des ressources afin de limiter la pollution des produits informatiques et l’utilisation des ressources naturelles.

Le Green IT peut être considéré comme un processus de conception et de développement durable permettant de réduire l’impact environnemental des produits et des services informatiques. En mettant en œuvre des technologies vertes et en adoptant des pratiques plus responsables et plus durables, il est possible de réduire les coûts tout en améliorant simultanément la performance et la fiabilité des systèmes informatiques.

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Plus généralement, le Green IT se compose de plusieurs domaines qui participent à la diminution de l’empreinte environnementale des entreprises et de leurs infrastructures informatiques. On y retrouve entre autres :

  • L’efficacité énergétique et la gestion de l’alimentation ;
  • La conception et la fabrication des produits informatiques ;
  • Les technologies de virtualisation ;
  • Les politiques de recyclage et de reprise ;
  • La mise en place de pratiques responsables de consommation énergétique.

Objectifs du Green IT

Le Green IT vise principalement à :

  • Réduire la puissance électrique consommée par l’infrastructure informatique ;
  • Améliorer l’efficacité et la productivité pour une meilleure utilisation des ressources ;
  • Diminuer la quantité de déchets produits ;
  • Optimiser le recyclage et le traitement des produits informatiques ;
  • Accroître la transparence des informations relatives aux impacts environnementaux et aux effets négatifs.

Mesures à prendre pour adopter le Green IT

Pour réduire l’impact environnemental, les entreprises numériques doivent adopter des pratiques et des technologies plus respectueuses de l’environnement, notamment :

  • Mettre en place des politiques de recyclage et de reprise des produits informatiques usagés ;
  • Investir dans des produits verts certifiés et conviviaux ;
  • Sensibiliser et former le personnel aux bonnes pratiques et à la consommation éco-responsable ;
  • Appliquer des politiques de gestion et de contrôle de l’alimentation ;
  • Utiliser des logiciels libres ou des versions gratuites d’applications professionnelles, etc.

De plus, le passage à l’informatique en nuage (Cloud Computing) représente un moyen efficace de réduire sensiblement l’impact environnemental. En effet, l’accès à des applications par abonnement permet de réduire fortement la consommation d’énergie et la production de déchets. L’utilisation des infrastructures distribuées et mutualisées et des plateformes virtuelles contribue également à réduire la consommation de matières premières et l’émission de CO2.

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Enfin, le Big Data offre un certain nombre d’avantages, dont l’un des principaux est l’optimisation des processus internes liés aux différents secteurs de l’activité humaine. Cette optimisation contribue à réduire la consommation d’énergie et à améliorer l’utilisation des ressources naturelles.

Avec l’essor du Cloud Computing et du Big Data, l’adoption du Green IT commence à prendre de l’ampleur et devrait connaître des progrès significatifs dans les années à venir. Pour atteindre les objectifs de réduction de l’empreinte carbone fixés par le gouvernement à horizon 2030, il est indispensable que les entreprises de technologie s’engagent à adopter des pratiques plus responsables et plus durables.


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