Pour un passionné de jardinage débutant, semer ses propres graines est une étape essentielle à franchir. Voici toutes les connaissances à avoir pour devenir un véritable « chef semeur » : collecter et stocker soigneusement les graines au sec avant de commencer les semis, choisir les contenants appropriés et le terreau adapté, protéger les semis une fois en terre, les arroser avec soin et les exposer à la bonne lumière pour favoriser leur croissance vigoureuse. Avec ces techniques simples, vous pouvez réussir vos semis et obtenir des plants en bonne santé.
L’importance de la planification
Il est essentiel de planifier vos semis avec soin : la planification est un véritable art ! Il faut réfléchir, anticiper et tout noter. Cela vous permettra de ne pas gaspiller de graines, d’optimiser l’espace et de gérer efficacement votre temps. Par exemple, les céleris-raves doivent être semés tôt dans la saison pour pouvoir être récoltés avant les premières gelées d’automne.
Cela évite également de devoir recommencer le travail. Alors, prenez un calepin et un crayon, et dressez un inventaire de la surface dont vous disposez, de l’ensoleillement, de votre disponibilité en temps, de vos besoins et de vos envies. Enfin, dessinez un plan du potager ou du massif pour la saison à venir.
Stockage et conservation
La conservation appropriée des graines est la clé pour des semis réussis. Elles doivent être complètement séchées à l’abri de la lumière, et la température idéale de conservation est d’environ 5°C. La partie inférieure du réfrigérateur est un endroit parfait pour cela.
Vous pouvez également congeler les graines excédentaires. Avant de les utiliser, décongelez-les pendant 24 heures (d’abord au réfrigérateur, puis dans une pièce fraîche) et semez-les immédiatement pour de meilleurs résultats.
Espacer lors du semis
Il est important de bien espacer les graines lors du semis, en les espaçant d’au moins 1 cm au départ. Cela facilitera l’éclaircissage ultérieur et favorisera une meilleure croissance des plantes. Les grosses graines doivent être enterrées à une profondeur d’une à deux fois leur épaisseur, tandis que les graines plus fines doivent reposer directement sur le terreau.
Pour les graines très fines comme le persil, l’utilisation d’un semoir est recommandée. Pour les graines les plus petites, comme le pavot, vous pouvez les mélanger avec du sable fin pour les répartir plus uniformément.
Arroser modérément
Pour arroser sans perturber la répartition délicate des graines au début du processus de germination, une méthode efficace est de recouvrir le substrat d’une feuille de papier journal humide. L’eau s’infiltrera à travers sans déranger les graines. De plus, le papier retiendra la chaleur et l’humidité, ce qui favorisera une levée plus uniforme. Cette méthode est particulièrement efficace pour les graines de persil, qui sont souvent capricieuses. Si vous le souhaitez, vous pouvez également utiliser un tissu légèrement épais comme alternative au papier journal.
Il est important de tasser légèrement la terre pour assurer une bonne adhérence des graines, mais il est tout aussi crucial de leur fournir de l’air ainsi que de l’eau pour germer. Il ne faut donc pas trop presser la terre. Une astuce pratique est d’utiliser une petite rondelle de bois munie d’un manche pour aider à tasser légèrement la terre de manière optimale.
Au début, un arrosage initial est généralement suffisant. Si le terreau est déjà légèrement humide, une simple pulvérisation d’eau peut être utilisée. Il est important de surveiller attentivement l’état du terreau par la suite. Les arrosages réguliers ne seront nécessaires qu’une fois que les graines auront germé, car c’est à ce stade qu’elles ont le plus besoin d’eau. Assurez-vous d’utiliser de l’eau à température ambiante pour l’arrosage.
De la lumière en abondance
Pour réaliser des semis à l’intérieur, vous aurez besoin d’une source de lumière naturelle abondante. En effet, une fois que les plantules auront émergé, elles auront besoin de beaucoup de lumière (et d’une température modérée) pour éviter de s’étirer excessivement et de s’affaisser, ce qui compromettrait leur développement ultérieur. Sans une lumière suffisante, les tiges peuvent pâlir et pousser de manière anormale, ce qui pourrait nuire à la qualité des plantes matures.
L’adaptation progressive à l’extérieur
Il est important de ne pas exposer les plantes trop rapidement à l’environnement extérieur froid après les avoir protégées à l’intérieur de la maison, de la serre ou du châssis. En effet, les parois cellulaires des plantes sont encore trop tendres pour supporter les effets du vent, même modéré, du dessèchement dû à la chaleur des rayons directs du soleil, des fluctuations rapides de température et de la fraîcheur des nuits.
Pour une transition en douceur, il est recommandé de laisser les plantes à l’extérieur pendant une heure ou deux à l’ombre pendant la journée, puis de les ramener progressivement à l’intérieur de plus en plus tard, sur une période d’environ 15 jours. Enfin, on peut les laisser à l’extérieur au soleil modéré une fois qu’il n’y a plus de risque de gel. Cela permettra d’éviter un stress excessif aux plantes et de favoriser leur adaptation à leur nouvel environnement extérieur.
La plupart des semences ont la capacité de germer aussi bien dans l’obscurité que sous la lumière. Cependant, certaines espèces nécessitent de la lumière pour une germination optimale. C’est notamment le cas d’Ageratum, Begonia, Browallia, Impatiens, Digitalis et Petunia, parmi d’autres. Pour ces espèces, il suffit de les recouvrir légèrement de terreau. En revanche, d’autres espèces telles que Calendula, Centaurea, Phlox, Verbena ne germent pas à la lumière et doivent être protégées par une feuille de plastique noir. Il est donc important de connaître les besoins spécifiques de chaque espèce de plante en matière de lumière lors de la phase de germination.
Un bon terreau est essentiel
Vous pouvez opter pour un terreau spécial semis ou un terreau universel pour vos semis. Si vous utilisez un terreau universel, il est recommandé d’ajouter un tiers de perlite ou de vermiculite pour assurer une bonne aération du substrat. Si vous souhaitez réutiliser du vieux terreau, vous pouvez le passer au four à 100°C pendant 30 minutes pour le stériliser.
Prendre soin du plant
Une fois que les semis ont germé, les deux premières « feuilles » que vous voyez sont en réalité les cotylédons, qui sont des organes de réserve issus de la graine et destinés à nourrir la jeune plantule pour qu’elle développe sa racine. Les véritables feuilles apparaissent ensuite. Il est possible de les repiquer jusqu’au stade d’environ six feuilles. Il est important de veiller à ce que les plantules ne deviennent pas trop étiolées en restant trop serrées les unes contre les autres.
Un plant étiolé est un plant qui pousse de manière excessive en hauteur à la recherche de la lumière, développant ainsi des tiges fragiles. Ces plants auront du mal à se remettre de cette période de manque de lumière. Il est donc préférable de sortir les semis pendant la journée, même s’il fait frais (sans risque de gel, bien sûr), et de les rentrer le soir plutôt que de les laisser s’étioler.
Etiqueter pour reconnaitre
Pour le néophyte, il est difficile de distinguer un plant de melon d’un plant de potiron, car ils se ressemblent beaucoup. Il est donc important d’étiqueter vos semis en indiquant la variété, la date de semis et éventuellement la marque de la graine. Utiliser un crayon à papier avec une mine grasse (3B ou plus) est recommandé, car il résiste à l’eau et aux UV, contrairement aux feutres dits « indélébiles ».
Protéger les jeunes pousses des prédateurs
Les jeunes pousses tendres sont convoitées par de nombreux prédateurs tels que les escargots, les limaces, les étourneaux, les merles et les rongeurs. Pour protéger vos graines de la prédation, vous pouvez utiliser un grillage pour empêcher les plus gros prédateurs d’y accéder avant la germination. En ce qui concerne les limaces, le Ferramol est un moyen relativement efficace et sans danger pour la faune environnante.
Bienvenue sur la page dédiée à mes articles, je me présente, je suis Morgane, 28 ans. Je suis depuis peu la directrice de publication de la révolution textile. J’aime rédiger sur la révolution textile et constater que mes articles sont lus et appréciés. Je traite souvent de sujets d’actualité et orientés sur l’écologie, la réduction des déchets ou encore les économies d’énergie. Pour toute demande au sujet d’un article, vous pouvez me contacter via mon mail : morganed@larevolutiontextile.com