Les bioplastiques sont des polymères d’origine bio-sourcée ou biodégradables, offrant potentiellement une alternative plus respectueuse de l’environnement par rapport aux plastiques traditionnels. On distingue les bioplastiques biosourcés, issus de matières premières végétales (amidon, sucres, huiles végétales), et les bioplastiques biodégradables ou compostables.
- Le PLA (acide polylactique) est un exemple de bioplastique biosourcé, obtenu à partir de fermentation de sucres ou hydrolyse d’amidon.
- Le caoutchouc naturel contenu dans certaines pneumatiques est issu de la sève de l’hévéa.
- Le PET, un plastique conventionnel courant, peut contenir jusqu’à 30% de matériaux d’origine végétale.
Biodegradation des bioplastiques
Selon la norme européenne EN 13432, un matériau est considéré comme biodégradable s’il se dégrade d’au moins 90% en six mois, sans avoir d’effets négatifs sur la biodiversité et avec de faibles concentrations en métaux lourds et fluor. Ainsi, depuis janvier 2021, tous les produits oxo-fragmentables en plastique sont interdits en France.
Production et impacts environnementaux des bioplastiques
Utilisation des terres
La production de bioplastiques ne présente pas forcément un meilleur bilan environnemental que celle des plastiques conventionnels. En effet, la cultivation et transformation des plantes nécessaires à la production de bioplastiques peuvent poser problème.
- Il faut 2,39 tonnes de maïs, 0,37 hectares de terre et 2921 mètres cubes d’eau pour produire une tonne de PLA.
- L’utilisation d’engrais chimiques pour la croissance des plantes est responsable de l’eutrophisation des milieux aquatiques et de l’acidification des sols.
Toxicité des bioplastiques
Une étude menée par des chercheurs allemands et norvégiens a montré que les bioplastiques pouvaient être aussi toxiques que les plastiques conventionnels, remettant ainsi en question leur prétendue innocuité pour notre santé.
Gestion de fin de vie des bioplastiques
Les bioplastiques doivent être traités dans des conditions spécifiques et contrôlées pour se dégrader correctement, ce qui implique :
- Une température comprise entre 50 et 70°C
- Un taux d’humidité suffisant
- La présence de micro-organismes
- De l’oxygène
Les bioplaques ont donc des taux de dégradation très variables selon l’environnement. Par exemple, le PLA n’est pas biodégradable dans l’eau.
En réalité, rares sont les bioplastiques qui finissent dans des systèmes de compostage appropriés, en raison du manque d’information sur les emballages et de l’absence de réseaux de collecte spécifiques. Ainsi, ils peuvent tout autant contribuer à la pollution plastique que les plastiques traditionnels.
Bioplastiques, une fausse bonne idée ?
Les bioplastiques présentent certes certains avantages par rapport aux plastiques conventionnels, mais leurs impacts environnementaux à travers leur cycle de vie sont loin d’être négligeables. De plus, en les promouvant comme écologiques et sans risques pour l’environnement, il y a un risque d’effet rebond, retardant nos efforts pour réduire la production de plastique.
Pour améliorer cette situation, il est essentiel d’impliquer des scientifiques issus de différents domaines, notamment les biologistes spécialistes des micro-organismes, et de mettre en place des pratiques d’information des consommateurs, ainsi que des systèmes de tri et de collecte efficaces pour les déchets biodégradables.
Je suis une militante écologiste passionnée et une défenseuse de la protection de notre planète. Motivée par ma mission d’éduquer les gens sur le réchauffement climatique et de les inspirer à agir. Mon objectif est de créer un monde dans lequel nous pourrons tous profiter de la beauté de la nature sans l’endommager. J’écris donc des articles destinés à éveiller la conscience communautaire !