Une nouvelle étude menée par le Centre de recherche sur le climat de l’Université de Maynooth en Irlande révèle que seulement une augmentation d’1 °C de la température de l’océan Atlantique peut entraîner une augmentation de 140 % des précipitations liées aux ouragans. Les scientifiques du Giec sont d’accord sur le fait que sur le plan mondial, une température moyenne de 1 °C de plus provoque 7 % de précipitations supplémentaires. Cependant, les résultats de l’Université de Maynooth indiquent que les précipitations découlant des ouragans sont bien plus importantes que cela.
L’augmentation de la température océanique augmente l’intensité des précipitations
Les résultats d’une étude récente ont montré que le réchauffement des océans augmente la quantité et l’intensité des précipitations. En particulier, pour chaque degré Celsius supplémentaire dans l’océan Atlantique, l’intensité moyenne des pluies a augmenté de 40 % et le volume total de précipitations qui tombe sur les terres de 140 %. Cette augmentation est attribuable à un changement de 1 °C de la température par rapport à la période préindustrielle.
Nous rappelons que l’intensité des précipitations est la quantité d’eau qui tombe sur une certaine période. Par exemple, si 20 millimètres de pluie s’abattent sur une heure, un degré supplémentaire de température dans les océans augmenterait cette intensité à 28 millimètres par heure. Certains ouragans peuvent générer jusqu’à 500 millimètres de cumul des précipitations sur Terre, comme l’ouragan Ian en Floride en septembre 2022. Si l’Atlantique se réchauffait d’un degré supplémentaire, ce cumul s’élèverait à 1200 millimètres !
Les ouragans à l’origine de ces précipitations explosives
Une étude récemment publiée dans Environmental Research suggère que le volume des précipitations qui tombent sur terre et en mer sous le même phénomène est très différent. Les ouragans provoquent une augmentation de +6 % des précipitations lorsqu’ils se déplacent sur l’eau, mais le nombre total des précipitations tombées dans l’océan augmente de +116 % avant un impact terrestre. Une fois au contact des côtes, ces précipitations intenses « explosent ».
Il semblerait que la différence dans l’intensité des précipitations des ouragans proviendrait principalement de la force des vents. Les ouragans ont une vitesse des vents plus élevée en atteignant les côtes, et avec l’eau plus chaude, cela intensifie fortement les pluies. Une fois sur terre, la vitesse de déplacement des ouragans baisse considérablement, passant de 20 km/h en moyenne sur l’eau à 16 km/h sur terre, ce qui signifie que le phénomène peut déverser plus de pluie sur une même zone.
L’objectif de cette étude est d’informer les constructeurs immobiliers et les compagnies d’assurance sur les prédictions futures en matière d’évolution des phénomènes cycloniques dans l’océan Atlantique. Cette étude se concentre particulièrement sur les États américains qui sont les plus susceptibles d’être touchés par les ouragans, à savoir la Floride, la Caroline du Nord et le Texas. Ces États comptent 50 à 75 % de population côtière qui n’ont pas d’assurance habitation.
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