Une société nantaise révolutionne le jardinage grâce à son terreau bas carbone et respectueux de la biodiversité

Florentaise, une entreprise familiale spécialisée dans les terreaux à faible teneur en carbone, s’est introduite ce mercredi sur la Bourse de Paris. La compagnie s’est engagée à éliminer la tourbe, très demandée en France et à l’étranger, de ses produits pour réduire leur empreinte carbone.

Protéger les tourbières pour protéger la biodiversité

Le printemps arrive et, avec lui, sachets de graines et accessoires de jardinage font leur retour dans les rayons des grandes surfaces et magasins spécialisés. Cette année, cette saison marque une date particulièrement importante pour le leader français du terreau, qui est responsable de la vente d’environ un sac sur cinq auprès du grand public. Mercredi, l’entreprise Florentaise a annoncé son introduction en Bourse de Paris.

Lorsqu’on fouille parmi les 600 références de terreau proposées par Florentaise (245 salariés), on trouve des produits plus légers et plus clairs que prévu. Cette entreprise a fait de la substitution de la tourbe par de l’écorce de bois l’un de ses principes, dans le but de réduire l’impact carbone. Selon Jean-Pascal Chupin, « la tourbe représente 60 % de la composition du terreau dans le monde, mais les tourbières, ces zones humides qui abritent la moitié de la biodiversité, n’occupent que 3 % des superficies totales. Ces réservoirs importants de carbone sont actuellement menacés par cette pratique ».

Des alternatives innovantes

Voyant ses autorisations d’exploiter les tourbières lui être retirées les unes après les autres, cette société a dû trouver une alternative à cette matière végétale décomposée, offrant aux plantes un parfait équilibre entre air et eau. De nouvelles solutions qui se sont avérées tout aussi efficaces, composées de plaquettes et d’écorce de bois produites en France, et dont l’empreinte carbone est estimée à 20 à 50 fois moins importante. Le service R&D de l’entreprise a alors déposé 130 brevets, dont ceux pour les machines capables de produire ces matériaux. Désormais, l’entreprise souhaite les louer à d’autres producteurs.

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Jean-Pascal Chupin et ses deux directeurs généraux, Antoine et Chloé Chupin, sont bien placés pour constater le succès que le confinement a eu sur le jardinage. Les particuliers et les professionnels cherchent tous à relever de nouveaux défis, tels que le développement des cultures hors sol et la végétalisation des villes, ce qui signifie encore plus de terre à préparer. Florentaise s’est installée en Chine en 2016 et a connu une croissance importante grâce aux cultures de myrtilles.

Bien que l’interdiction de la tourbe en 2026 soit déjà en vigueur, Florentaise, exploitant encore la dernière tourbière française dans la Manche, continue d’importer cette matière des Pays-Bas. Toutefois, elle s’engage à ne plus y recourir d’ici 2030 afin de diviser de moitié ses émissions de carbone.


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