Les conséquences du réchauffement climatique sont multiples et cette fois-ci, elles pourraient prendre une ampleur bien plus grave qu’imaginé : des virus, qui sont en sommeil depuis des millénaires, ont été retrouvés gelés au fond des couches de glace en Sibérie. Une équipe internationale de scientifiques, menée par les chercheurs russes de l’Institut de génomique des virus de Moscou (VIGM), a annoncé en janvier 2021 avoir mis au jour cette découverte alarmante. Les chercheurs ont extrait un virus piégé depuis plus de 32 000 ans, dans les glaces de l’île de Svalbard, dans l’Arctique Norvégien. Ce virus, appelé PHG-1, est issu d’un groupe peu connu de virus appartenant à la famille des Pithoviridae. Cette famille particulière provoque des infections chez les organismes unicellulaires, mais elle n’a jamais été liée à des maladies chez les êtres humains ou les animaux.
Comment les scientifiques ont-ils procédé ?
L’objectif des chercheurs de l’institut VIGM était de comprendre comment des microbes peuvent survivre pendant des milliers d’années. Pour ce faire, ils se sont basés sur des prélèvements profonds effectués dans les glaces situées sur la presqu’île de Yamal, en Sibérie. Lors de leurs recherches, ils ont trouvé une souche virale active présente dans les couches de glace les plus profondes, datant de plus de 32 000 ans. Pour ressusciter le virus, ils ont dû le cultiver pendant six mois dans des conditions strictes, à 4°C et à l’abri de la lumière. Ils ont ensuite analysé son génome grâce à des tests moléculaires.
Que signifie cette découverte ?
La découverte des chercheurs de l’Institut de génomique des virus de Moscou ouvre une nouvelle piste de recherche sur les possibles effets du changement climatique, notamment en Sibérie. En effet, le réchauffement climatique entraîne la fonte des glaces, libérant des microorganismes prisonniers depuis des centaines de milliers d’années. Cela signifie que certaines bactéries et virus, connus et inconnus, pourraient se retrouver à nouveau libres de circuler dans les courants atmosphériques et aquatiques. Il est donc important de cartographier la diversité des virus qui sont encore enfermés dans les glaces et de mieux comprendre leur impact potentiel sur la faune et la flore sauvage.
Les impacts potentiels sur l’homme
Bien que les chercheurs n’aient pas pu relier le virus découvert à des maladies infectieuses connues, leur découverte soulève tout de même des interrogations quant aux impacts potentiels pour l’homme. Une autre publication réalisée par une équipe différente en novembre 2020, montrait que des virus dissimulés dans la glace polaire pourraient contaminer des populations humaines si le réchauffement global continuait à s’accélérer.
En 2023, des chercheurs américains et russes vont entreprendre une mission conjointe visant à explorer le terrain et à surveiller dans les prochaines années les effets potentiels des virus piégés dans la glace. Il est donc important de souligner que ce type de virus, appelé « virus zombie », pourrait causer de graves problèmes de santé et mettre en danger les populations des territoires arctiques. On ne sait pas encore quels seront les effets concrets du réchauffement climatique, mais il est indispensable que des recherches soient menées afin de disposer d’informations fiables sur l’impact sanitaire des virus piégés dans la glace.
Je suis une militante écologiste passionnée et une défenseuse de la protection de notre planète. Motivée par ma mission d’éduquer les gens sur le réchauffement climatique et de les inspirer à agir. Mon objectif est de créer un monde dans lequel nous pourrons tous profiter de la beauté de la nature sans l’endommager. J’écris donc des articles destinés à éveiller la conscience communautaire !