Comment l’ours polaire est devenu le symbole du réchauffement climatique et de la fonte inexorable de la banquise

Depuis plusieurs décennies, l’ours polaire est devenu le symbole animal du réchauffement climatique. Cette espèce est menacée par l’accélération des changements climatiques et la fonte résultante de la banquise arctique menaçant ainsi son habitat naturel. Pour chasser et se nourrir, les ours blancs ont besoin de la banquise qui leur permet d’atteindre leurs proies sans difficulté. Toutefois, les études scientifiques évoquent un accroissement des rencontres et conflits entre humains et ours polaires à cause de la faim provoquée par la rareté des zones gelées. Afin de prendre conscience des conséquences de ce phénomène inquiétant, revenons en détails sur les causes de cet état des choses.

Les causes du réchauffement climatique et son impact sur l’ours polaire

L’occurrence du réchauffement climatique est liée aux activités humaines entraînant une hausse importante des concentrations atmosphériques de gaz à effet de serre (GES) depuis la fin du XIXème siècle. Les études dévoilent que les courants relativement chauds dans les profondeurs de l’Arctique sont en réalité plus chauds et plus proches de la surface que les experts ne le pensaient jusqu’ici. De nombreux modèles climatiques retenus par les experts des Nations unies indiquent que cela mènera à une augmentation de 3°C de la température de la planète d’ici 2050 si les engagements pour la limitation des GES ne sont pas respectés. Malheureusement, les chercheurs font face à un constat alarmant : le niveau de réchauffement climatique actuel est supérieur à celui prédit par les modèles informatiques.

La conséquence principale de ce réchauffement climatique est la fonte annuelle de la banquise arctique, zone fragilisée, déjà sous forte pression. En 2019, suite au rapport du groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), il a été évalué que la banquise a fondu entre 15 et 19% par an entre 1979 et 2018, ce qui signifie qu’elle a perdu 1,5 million de kilomètres carrés de glace de mer. Selon le GIEC, cette estimation peut augmenter si aucune action n’est entreprise rapidement. Au vue de ces données, il est clair que la survie de l’ours polaire est menacée s’il ne trouve pas de solution pour adapter son mode de vie à ce nouvel environnement.

A lire aussi  Dérèglement climatique : 7 phénomènes alarmants, jamais observés, constatés en seulement 3 mois

Un espoir de survie pour l’ours polaire

Heureusement, une découverte récente apporte une lueur d’espoir pour la survie de ces mammifères. Le 20 avril 2021, des chercheurs du Centre national des sciences de la terre de la National Aeronautics and Space Administration (NASA) ont publié un communiqué de presse annonçant une population entière d’ours blancs vivant dans un endroit improbable : les fjords du Groenland. Près de 300 ours polaires, offrent un espoir de survie et d’adaptation au réchauffement climatique.

Cependant, pour protéger cette nouvelle colonie, il est essentiel que les mesures soient immédiatement mises en œuvre afin de limiter le contact entre l’ours polaire et l’homme. D’après le rapport mentionné ci-dessus, les scientifiques ont conclu que les conditions de l’habitat de l’ours polaire peuvent s’améliorer si les politiques internationales sont mises en place dès maintenant. La protection de cette espèce dépend principalement de l’engagement humain à relever les défis posés par le dérèglement climatique et à prendre des mesures adéquates.

Quelles initiatives faut-il mettre en place pour sauver l’ours polaire ?

Face à une telle situation, les scientifiques et les organismes internationaux encouragent plusieurs initiatives visant à sauver l’ours polaire et à améliorer l’existence en milieu arctique. Certaines de ces initiatives concernent directement l’ours polaire, comme le projet communautaire Sea Ice for Walrus Outlook (SIWO). Ce projet est piloté par le US Fish and Wildlife Service, et vise à fournir des outils aux Autochtones pour faciliter le suivi des conditions saisonnières optimales pour le bétail marin et l’ours polaire. Il est basé sur le concept de surveillance participative, qui comprend des recherches de terrain, des observations satellitaires et des technologies mobiles pour soumettre des informations sur l’utilisation de la banquise de mer par l’ours polaire.

A lire aussi  Comment les espèces exotiques transforment le monde tel que nous le connaissons.

D’autres initiatives tentent d’améliorer les relations entre l’ours polaire et les humains avec des recommandations telles que la mise en place d’un programme de sensibilisation pour éduquer la population et le respect des lois en vigueur pour éviter le braconnage et les collisions automobile avec l’animal. Des programmes permettant aux organisations communautaires de surveiller le gibier marin en utilisant des caméras thermiques et des méthodes traditionnelles prodiguées par les Inuits ont également été mis en place.

Quel avenir pour l’ours polaire ?

Si l’on peut dire que l’avenir de l’ours polaire reste incertain, des solutions sont disponibles et doivent être appliquées de manière urgente. La lutte contre le réchauffement climatique est la seule façon de pérenniser l’habitat de l’ours polaire et de trouver un équilibre entre l’espèce et l’homme. Sans cela, l’espèce risque de disparaître : plusieurs études affirment que les ours blancs auront complètement disparu d’ici la fin du siècle.

Pour éviter ce scénario catastrophique, chaque individu doit adopter des habitudes respectueuses de l’environnement et soutenir activement les actions qui visent à sauvegarder la beauté et le caractère unique de cette magnifique espèce. Si nous pouvons faire notre part, l’ours polaire peut encore être sauvé et devenir le symbole de notre engagement envers la biodiversité et le respect de l’environnement.


Nos autres articles sur le sujet

Share via
Copy link