L’ONU a initié la campagne « Beat Plastic Pollution », car la pollution plastique a augmenté de façon spectaculaire depuis les années 1970 et devrait s’accroître encore plus au cours des 20 prochaines années. Alors que certains pays recyclent la totalité de leurs déchets, les autres, qui représentent la majorité, laissent plus de 80 % de leurs déchets en plastique s’écouler dans les mers et océans.
La consommation plastique continue d’augmenter
Chaque minute, un million de bouteilles en plastique sont achetées dans le monde, et la plupart d’entre elles sont immédiatement jetées après un seul usage. Entre 1970 et 1990, les déchets en plastique ont triplé, et au cours des années 2000, ils ont augmenté de façon spectaculaire par rapport à la période précédente. Selon les prédictions industrielles, la production de plastique va continuer à augmenter jusqu’en 2050.
Une étude menée par l’Organisation des Nations Unies estime que seulement 10 % du plastique créé à ce jour sur notre planète a été recyclé. 85 % ont été jetés dans des décharges légales ou illégales. Cette situation est le résultat d’un manque de conscience et de moyens pour traiter le plastique produit. Afin de résoudre ce problème, la campagne « Contre la pollution au plastique » a été lancée par le programme pour l’environnement de l’ONU. Elle vise à sensibiliser le public à cette préoccupation et à encourager la mise en place de méthodes plus durables pour gérer la production et le recyclage de plastique.
Des déchets qui finissent presque systématiquement dans la mer
Selon des estimations, entre 75 et 199 millions de tonnes de plastique se sont retrouvées dans les océans. Les sacs à usage unique, les emballages, les couverts, les bouteilles et leurs bouchons ainsi que les filtres de cigarettes font partie des déchets en plastique qui y sont présents et qui peuvent parcourir des milliers de kilomètres.
Malheureusement, ces chiffres sont censés augmenter d’ici 2040, car 23 à 37 millions de tonnes supplémentaires de plastique pourraient atterrir dans les mers chaque année.
L’Asie, le plus grand pollueur
L’Asie est le principal contributeur à la pollution mondiale par les plastiques. En effet, plusieurs pays dans ce continent sont les principaux producteurs et pollueurs de plastique. La Chine par exemple produit 27,70 % de plastique mondial et n’en recycle pas 74 %.
L’Indonésie, quant à elle, produit 10 % du plastique mondial, et ne recycle pas 81 %. De façon générale, l’Asie (Inde, Pakistan, Thaïlande…) et l’Afrique (Soudan, Congo, Tanzanie, etc.) recyclent seulement entre 70 et 85 % de leur plastique, ce qui a des conséquences dramatiques sur l’environnement.
En Europe, en Amérique du Nord, en Australie et au Japon, la situation est bien différente. La France ne produit que 0,08 % du plastique mondial et recycle la totalité de son plastique. Les États-Unis produisent 0,86 % du plastique mondial et recyclent également la totalité, tout comme l’Australie et le Japon.
Des déchets trop peu recyclés, une menace grandissante pour la santé
En revanche, en Amérique du Sud et en Russie, l’ONU estime entre 10 et 25 % la quantité de plastiques non recyclés. Malheureusement, les déchets plastiques finissent par atterrir dans les océans. Par exemple, le fleuve Mississippi, aux États-Unis, déverse ses déchets plastiques dans le golfe du Mexique. En Asie, le Mékong charrie tous les déchets plastiques dans la mer du Vietnam. Ces microplastiques, qui ne se désintègrent pas avant des centaines d’années, se retrouvent ensuite dans notre sang, tous nos organes et même le placenta des bébés.
L’ONU a pour but de sensibiliser les gouvernements du monde entier à l’importance de prendre des mesures fortes pour lutter contre la menace que représente le plastique sur la biodiversité et notre santé. Ces mesures peuvent inclure l’élimination autant que possible des emballages en plastique, le recours uniquement au plastique recyclable, l’interdiction des couverts et bouteilles à usage unique en plastique.
Bienvenue sur la page dédiée à mes articles, je me présente, je suis Morgane, 28 ans. Je suis depuis peu la directrice de publication de la révolution textile. J’aime rédiger sur la révolution textile et constater que mes articles sont lus et appréciés. Je traite souvent de sujets d’actualité et orientés sur l’écologie, la réduction des déchets ou encore les économies d’énergie. Pour toute demande au sujet d’un article, vous pouvez me contacter via mon mail : morganed@larevolutiontextile.com