À partir du 1er janvier 2024, la France rendra obligatoire l’affichage de l’impact environnemental pour les produits alimentaires et de l’habillement. Les consommateurs seront ainsi informés sur la consommation d’eau, les gaz à effet de serre, les pesticides et la recyclabilité des produits. Il est toutefois nécessaire de s’accorder sur la méthodologie à utiliser pour évaluer le score environnemental des produits et sur la façon de le communiquer aux consommateurs.
Le temps presse pour que le gouvernement parvienne à un affichage environnemental des produits alimentaires et textiles d’ici le 1er janvier 2024. Un Eco-score, semblable au Nutri-Score, sera affiché sur les produits pour renseigner les consommateurs sur les impacts environnementaux liés à la fabrication des produits. Bérangère Couillard, secrétaire d’État chargée de l’Ecologie, n’a pas encore décidé quelle forme prendra cet affichage : une note sur 100, des lettres de A à E, des couleurs, ou la combinaison de ces 3 ? Les concertations sont en cours et elle se dit confiante quant à la possibilité d’aboutir à un affichage consensuel d’ici le 1er janvier prochain.
L’importance de l’affichage pour amener à la prise de conscience.
L’affichage environnemental est un outil essentiel pour changer les modes de consommation actuels. Par exemple, les Français renouvellent leurs vêtements deux fois plus qu’il y a vingt ans et, si cette tendance se poursuit, le secteur de l’habillement pourrait représenter un quart des émissions de gaz à effet de serre en 2050. Il est donc nécessaire de passer à des modes plus respectueux de l’environnement.
C’est là que l’affichage environnemental peut avoir un rôle essentiel. En effet, il y a encore peu de labels dans le textile et il est difficile de comprendre pleinement les conséquences environnementales de nos vêtements. Par exemple, la production d’un seul jean nécessite une consommation d’eau équivalente à 285 douches. L’affichage environnemental permettra aux consommateurs d’être mieux informés et une partie d’entre eux pourront alors opter pour des achats plus durables. Une récente enquête a démontré que 33% des français sont prêts à le faire si on leur fournit les bonnes informations.
Les acteurs du secteur textile se sont engagés à lancer leur propre affichage environnemental d’ici la fin 2023. Dans le but de maintenir une transparence maximale et de ne pas perdre la confiance des consommateurs, il est prévu qu’il y ait une seule et même méthode de calcul des scores environnementaux pour tous les produits concernés, à partir du 1er janvier 2024. L’Eco-Score et le Planet-Score, qui sont déjà mis en place dans l’agroalimentaire, serviront de modèle pour le secteur textile.
Des concertations avec l’ensemble des acteurs
Nous sommes actuellement en train de mener des consultations avec les différentes parties prenantes, telles que les ONG, les associations de consommateurs et les représentants des producteurs, indique Berangere Couillard, secrétaire d’Etat à l’Ecologie. Au mois d’octobre, nous avons réuni tous les acteurs du secteur du textile, et nous leur avons demandé entre le début de février et le 10 mars de répondre à un questionnaire afin de nous faire connaître leurs attentes.
Nous ferons le bilan de ces réponses, et nous les inviterons à nouveau mi-mars pour travailler sur l’affichage. Les mêmes procédures sont mises en place pour l’alimentaire. Notre objectif est d’avoir déterminé une méthode de calcul et de restitution des scores à l’été. Nous pourrons encore échanger sur nos solutions retenues, mais nous devrons être prêts à les déployer au 1er janvier 2021.
Déterminer les enjeux environnementaux de la consommation d’un produit
Il est difficile de synthétiser les impacts environnementaux des aliments et des vêtements en une seule note globale. Toutefois, pour que cela soit possible, l’étiquette devra être visible et simple. De plus, il est essentiel de trouver une méthode de calcul qui prenne en compte tous les enjeux environnementaux, tels que les gaz à effet de serre, la consommation d’eau, l’utilisation de pesticides, le bien-être animal, l’origine des produits et leur recyclabilité.
Certains acteurs proposent par exemple de favoriser les produits fabriqués en France, mais il faut veiller à ce que cet aspect ne domine pas les autres. En effet, même si un produit est fabriqué en France, il peut nécessiter une grande consommation d’eau et avoir des impacts négatifs sur l’environnement. Ainsi, l’objectif de l’étiquetage environnemental est de sensibiliser les consommateurs et de les inciter à renouveler moins souvent leurs produits. Il y aura d’autres défis à relever pour les produits alimentaires.
Les acteurs qui ont déjà lancé leur propre affichage environnemental ou qui s’apprêtent à le faire devraient être encouragés à passer à la méthode officielle. Ces initiatives sont très positives et contribuent à l’élaboration du futur affichage environnemental français. De plus, ces projets offrent aux entreprises qui les portent la possibilité de s’adapter aux changements qui seront mis en place à partir du 1er janvier. Les discussions entre les acteurs sont très positives et montrent que le projet d’affichage est bien accueilli par les professionnels et répond à l’attente des consommateurs.
Bienvenue sur la page dédiée à mes articles, je me présente, je suis Morgane, 28 ans. Je suis depuis peu la directrice de publication de la révolution textile. J’aime rédiger sur la révolution textile et constater que mes articles sont lus et appréciés. Je traite souvent de sujets d’actualité et orientés sur l’écologie, la réduction des déchets ou encore les économies d’énergie. Pour toute demande au sujet d’un article, vous pouvez me contacter via mon mail : morganed@larevolutiontextile.com