Pollution : le futur scandale des voitures Diesel testées à des niveaux de rejet d’oxyde d’azote qualifiés d’extrêmes

Selon une ONG environnementale, le Conseil international sur le transport propre, 19 millions de véhicules diesel en Europe ne respectent pas les normes en matière de pollution. Parmi ces véhicules, 40% ont été testés à des niveaux qualifiés d’extrêmes. Ces véhicules ont été mis en circulation entre 2009 et 2019.

Un scandale écologique et sanitaire

En 2016, le scandale du dieselgate a conduit à la mise sur pied d’une commission qui a révélé dans un premier rapport un nombre important de dépassements des normes de pollution. Aujourd’hui, on découvre l’étendue du dysfonctionnement : selon le conseil international sur le transport propre, une ONG environnementale, 19 millions de véhicules diesel en Europe ne respectent pas les règles en matière de rejets d’oxyde d’azote, un gaz toxique soupçonné d’être à l’origine de la mort prématurée de plus de 7 000 personnes par an en France, principalement en ville.

Il y a au total 200 modèles différents qui ont été mis sur le marché entre 2009 et 2019. Selon une ONG, 40% des véhicules testés émettent des niveaux qualifiés d' »extrêmes » et 3 millions de ces véhicules sont en circulation en France.

L’ONG a pu se procurer des données à partir de bases de données officielles et indépendantes, ainsi que des tests radars des pots d’échappement. Les informations obtenues ont été analysées tant en laboratoire qu’en conditions réelles : elles concernent les véhicules diesel Euro 5 et Euro 6 conçus pour limiter le rejet de gaz polluants.

Un logiciel trompeur

Il existe un logiciel appelé « fenêtre thermique » qui sert à réguler le système de dépollution. Il est programmé pour ne fonctionner que dans des conditions de température et d’altitude spécifiques. Les constructeurs affirment que c’est pour protéger le moteur, mais les ONG pensent qu’en réalité, il est programmé pour fonctionner de manière optimale lors des tests, et pas forcément la même efficacité lors de la conduite réelle. La Cour de justice de l’Union européenne vient de rendre sa décision à ce sujet.

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Mercedes a estimé que les consommateurs devaient bénéficier d’un droit de réparation applicable à tous les modèles. Depuis 2020, un règlement européen exige des États membres qu’ils testent les véhicules et corrigent les défauts constatés. Les ONG regrettent le manque d’engagement et le retard pris sur le sujet, mais elles remarquent que la pression s’accentue aujourd’hui.


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