Il est crucial de percevoir la 6e extinction de masse pour ce qu’elle est : 30 % des espèces animales sont en danger en France et la biodiversité de la planète entière est menacée. Tous les signaux sont au rouge et nous devons prendre conscience de l’urgence de l’action. Bien que 5 extinctions de masse des espèces aient déjà eu lieu avant celle qui est à venir, elles étaient des centaines de fois plus lentes. Notre vie sur Terre est en grand péril, mais nous pouvons encore réagir : les données nous montrent que nous pouvons sauver des espèces menacées si nous agissons à temps.
Les 5 extinctions de masses que le vivant a connu
L’extinction de masse de l’Ordovicien est la première connue, et elle s’est produite il y a environ 445 millions d’années. On estime que 60 à 70% des espèces ont été anéanties à cause d’une période glaciaire très intense et brève qui a congelé la majeure partie des océans.
Il y a 360 à 375 millions d’années, une extinction de masse a frappé jusqu’à 75% des espèces. On pense que c’est à cause de l’épuisement de l’oxygène dans les océans, mais les causes exactes restent discutées. Elles pourraient être liées à un choc provoqué par une astéroïde, à un changement climatique, à une fluctuation du niveau de la mer ou à la prolifération des végétaux terrestres.
252 millions d’années plus tard, 95% des espèces ont été rayées de la carte, probablement à cause d’un ou plusieurs astéroïdes et/ou d’une activité volcanique très puissante.
200 millions d’années plus tard, 70 à 80% des espèces ont été anéantis, mais on ne sait pas encore pourquoi. Les ancêtres des dinosaures et les gros amphibiens ont notamment été décimés.
Enfin, il y a 66 millions d’années, 75% des espèces animales ont été effacées, sans doute à cause de la collision d’un astéroïde. Cet astéroïde géant découvert dans le Yucatan est considéré comme la raison de la disparition des dinosaures non aviaires.
Sommes-nous entrain de vivre une sixième extinction de masse?
Serions-nous en route pour une sixième extinction de masse ? Les chiffres sont difficiles à évaluer de manière précise, car nous ne connaissons pas toutes les espèces vivantes. Cependant, la disparition à laquelle nous assistons serait bien plus large que ce que nous estimions initialement. De plus, cet événement est le résultat direct des activités humaines telles que le réchauffement climatique, la destruction des habitats, la pollution, la surexploitation des ressources, et l’introduction d’espèces exotiques.
Selon un article du Muséum National d’Histoire Naturelle, entre 7,5 et 13 % des espèces animales et végétales auraient disparu depuis l’an 1500, ce qui représente entre 150 000 et 260 000 espèces éteintes. L’Union internationale pour la conservation de la nature estime également que plus d’un million d’espèces sont menacées de disparition, et que ce phénomène se produit à un rythme sans précédent.
Les mesures prises lors de la COP15 pour la biodiversité sont un signal encourageant, mais nous devons accepter que certaines espèces disparaîtront malgré tout. Pour ce faire, il est essentiel de reconnaître la gravité de la situation afin de pouvoir agir.
Disparition inquiétante des oiseaux
La LPO et le Muséum national d’histoire naturelle ont constaté que près de la moitié des espèces d’oiseaux observées au printemps ont vu leurs effectifs diminuer. 41% des espèces d’oiseaux en France ont décliné depuis 2012 et pour la moitié d’entre elles, leurs populations sont en baisse l’hiver. Dans toute l’Europe, la population des oiseaux des villes et des champs a chuté de près de 30 % en trente ans.
L’artificialisation est un des principaux facteurs à l’origine de ce déclin, puisqu’il réduit les habitats possibles pour les espèces niches telles que l’hirondelle rustique. La disparition des insectes, notamment due aux épandages de pesticides, en est aussi une cause. La LPO encourage alors la pose de nichoirs et une gestion des jardins et prairies plus favorable à la biodiversité.
Allain Bougrain-Dubourg, président de la LPO, souligne : « Nous avons réussi à sauver les espèces emblématiques telles que les cigognes blanches, les faucons pèlerins ou les vautours fauves ces dernières décennies. Pour sauver les oiseaux de proximité, ce sont nos modes de vie qu’il faut changer. »
Disparition alarmante des insectes
La population mondiale d’insectes est en déclin à un taux de 2% par an, ce qui est sans précédent. La déforestation, l’utilisation excessive de pesticides, le changement climatique, l’artificialisation des sols et la pollution lumineuse sont les principales causes de cette baisse inquiétante. Les conséquences de cette perte sont immenses, puisqu’elle entraîne celle des plantes, qu’ils pollinisent, et des animaux, qu’ils nourrissent. Sans insectes, les oiseaux, les poissons, les rongeurs et les amphibiens sont menacés. En effet, les insectes représentent plus des deux tiers du million et demi d’espèces animales recensées sur Terre, et des millions n’ont pas encore été décrites et pourraient ne l’être jamais de leur vivant.
Les insectes sont indispensables pour la survie de plusieurs espèces et sont à l’origine de plusieurs services écosystémiques. Ils pollinisent 75% des cultures, ce qui est évalué à 577 milliards de dollars par an, selon l’IPBES. Moins d’insectes signifie donc moins de nourriture pour l’humanité, mais également moins de biodiversité pour la nature. Les scientifiques estiment que leur disparition peut être à l’origine de 500 000 morts prématurées chaque année dans le monde. En effet, en raison du déficit de pollinisation, la production de fruits, légumes et noix diminue, ce qui peut entraîner 427 000 décès annuels. Selon Les Echos, aux pays à revenu moyen supérieur et à revenu élevé, la disparition des insectes est responsable de 1% de la mortalité annuelle totale.
De nombreuses espèces menacées à un rythme sans précédent
Bien que la disparition d’espèces médiatisées soit également alarmante, il est important de garder à l’esprit que de nombreuses autres espèces s’éteignent et sont oubliées par le public. Chaque espèce qui disparaît porte en elle une série de caractéristiques uniques et inestimables qui ne peuvent être remplacées par aucune autre. Les scientifiques estiment que les extinctions ont été multipliées par 1000 depuis la révolution industrielle et que si les tendances actuelles se maintiennent, la moitié des espèces pourraient être en voie d’extinction d’ici la fin du siècle. C’est pourquoi il est impératif d’agir immédiatement pour éviter la sixième extinction de masse.
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